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Un piano à quatre mains


Dans mon jardin divin ce piano à quatre mains Elles se frôlent puis s'affolent pour prendre leur envol
La musique emmène loin si vous en prenez soin
J'ai le cœur qui convole dans cette folle farandole
Tel celui d'un vaurien qui se ferait du bien
La belle est-elle frivole contre moi elle se colle

Tel de petits ressorts nos doigts font leurs accords
Elle est bien délicieuse est-elle mante religieuse
J'en accepte tous les torts pour ses yeux cousus d'or
Nos douces mains amoureuses s'effleurent bien trop peureuses
Je l'aime déjà si fort devrais-je attendre encore
Nos gammes sont les meneuses de pensées savoureuses

quel brio ce duo il est si beau si chaud
Divines sont ses menottes qui sans arrêt pianotent
Je brusque un peu le Do si bien qu'il me sonne faux
Serait-ce de ma faute la voilà qui tremblote
Je l'embrass'rai bientôt au baisser de rideau
Elle n'est pas du tout sotte et encore moins bigote

On joue et l'on rejoue à en devenir fou
Elle me frôle de ses hanches à chaque fois qu'elle se penche
Maintenant son genou tiendrais-je jusqu'au bout
C'est bien mon jour de chance d'aimer cette fille si franche
Puis son joli p'tit cou doit être bien à mon goût
Me voilà sans défense devant la belle dame blanche

Mon visage en ruisselle ce jeu est bien cruel
Elle est tout contre moi j'en suis là aux abois
Dans cette œuvre immortelle la demoiselle excelle
Je suis presque hors combat mon cœur n'est pas de bois
Pour une vie avec elle dans ses draps ses dentelles
Que ne donnerais-je pas pour l'avoir dans mes bras

Ce piano comme il brille de tout feu il scintille
L'amour est né ce soir comme une très belle histoire
Le bonheur se profile dans mon esprit agile
Hier était peint de noir demain c'est jour d'espoir
Elle sera ma famille mon nid loin de la ville
Dans mon jardin divin ce piano à quatre mains

Frank/Orlande